Face à une menace croissante sur la qualité des denrées alimentaires consommées au Gabon, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) entend changer de cap.

Pour faire de la sécurité alimentaire une réalité tangible, l’agence propose un ambitieux plan triennal 2025-2027 et réclame un financement à hauteur de 3,35 milliards de FCFA. Cet investissement est jugé déterminant pour obtenir la certification ISO, renforcer les dispositifs de contrôle aux frontières et inscrire le pays dans l’Index mondial de sécurité alimentaire, où il brille encore par son absence.

Le plan triennal prévoit une montée en puissance progressive. L’année 2025 sera consacrée à la restructuration et à la redynamisation de l’agence, avec une remise à niveau des ressources humaines et techniques. En 2026, l’AGASA ciblera des actions à impact immédiat, comme le renforcement de la surveillance sanitaire des produits alimentaires et la mise en place d’un état des lieux des maladies d’origine alimentaire. Enfin, l’année 2027 ambitionne de consolider les acquis, avec pour objectif un Gabon où zéro produit alimentaire impropre à la consommation ne pénètre le territoire national. Cette offensive se fera en synergie avec les services d’Hygiène publique, de la Consommation, du Commerce et les collectivités locales.

Mais avant d’envisager ces avancées, il faudra surmonter les défis considérables qui minent aujourd’hui l’action de l’AGASA. Avec seulement 195 agents pour couvrir les neuf provinces du pays, cinq véhicules opérationnels pour l’ensemble des missions, aucun laboratoire mobile, et des moyens de détection limités, l’agence fonctionne en mode dégradé. Cette sous-capacité structurelle entrave son rôle de sentinelle sanitaire. Pourtant, dans un contexte où les risques alimentaires se multiplient, et où la confiance des citoyens dans les circuits de distribution est mise à mal, il y a urgence à agir. L’AGASA appelle donc les autorités et les partenaires techniques et financiers à se mobiliser massivement, pour transformer ce projet de sécurité alimentaire en une réalité durable.

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Rédaction de Biba 241

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