Chaque 31 mai, la Journée mondiale sans tabac vise à sensibiliser sur les risques du tabac, mais au Gabon, son impact sur les jeunes fumeurs reste limité. Une étude du ministère de la Santé révèle que 10 % des adolescents de 13 à 15 ans consomment du tabac, avec une forte exposition au tabagisme passif, tant à domicile (29,7 %) qu’en lieux publics clos (51,1 %). Ces chiffres alarmants témoignent d’une initiation précoce qui appelle à une mobilisation renforcée des autorités et acteurs de santé.

Sur le terrain, des associations comme SOS Tabagisme Gabon mènent des campagnes ciblées, notamment à l’Université des sciences de la santé d’Owendo, pour sensibiliser les jeunes aux dangers du tabac et limiter son accessibilité. Malgré ces efforts, le Gabon souffre d’un manque criant de spécialistes en tabacologie et d’infrastructures adaptées pour accompagner efficacement les fumeurs vers le sevrage. L’accès aux traitements validés demeure insuffisant, entraînant de nombreuses rechutes et freinant ainsi la lutte contre le fléau.

Pour inverser la tendance, il est urgent de renforcer les programmes de prévention, d’élargir l’offre de soins spécialisés et de mettre en œuvre des politiques publiques robustes, notamment en ciblant spécifiquement les jeunes. La Journée mondiale sans tabac doit devenir plus qu’un simple événement symbolique : un levier concret pour protéger la jeunesse gabonaise des ravages du tabac.

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Rédaction de Biba 241

Rédaction de Biba 241