À compter de ce lundi 9 juin 2025, les usagers de la liaison Libreville–Ntoum devront mettre davantage la main à la poche. Une hausse des tarifs est officiellement entrée en vigueur, à la suite d’une note de l’Association des régulateurs de la nationale, consultée par nos soins. Cette révision tarifaire vise à aligner les pratiques des transporteurs sur les nouvelles directives édictées par la Direction générale des transports terrestres (DGTT).

Une hausse motivée par la réglementation

La principale raison avancée par les autorités est la réduction du nombre de passagers par véhicule, notamment par banquette, pour des raisons de sécurité routière et de confort des usagers. Cette mesure, bien qu’encadrée et justifiée sur le plan réglementaire, engendre une augmentation des coûts d’exploitation pour les transporteurs, qui la répercutent désormais sur le prix des trajets.

Les nouveaux tarifs : le détail qui pique

Les nouveaux tarifs appliqués sur l’axe très fréquenté Libreville–Ntoum sont les suivants :

• Rio–Ntoum : 1 000 FCFA

• Rio–PK12 : 300 FCFA

• PK12–Ntoum : 700 FCFA (contre 500 FCFA auparavant, soit une hausse de 40 %)

Cette augmentation impacte directement des milliers de travailleurs, étudiants et commerçants qui empruntent quotidiennement cette voie stratégique reliant la capitale à la périphérie.

Une décision impopulaire dans un contexte sensible

Cette révision tarifaire tombe dans un climat économique déjà tendu, marqué par une hausse généralisée du coût de la vie au Gabon. Si la volonté de renforcer la sécurité des passagers est saluée sur le principe, la brutalité de la hausse tarifaire suscite une vague de mécontentement.

Un micro-trottoir réalisé par Gabon Media Time met en lumière une exaspération grandissante des usagers, qui dénoncent un manque de concertation et un calendrier peu opportun, alors que beaucoup peinent à boucler leurs fins de mois.

Vers un compromis nécessaire ?

Face aux critiques, l’Association des régulateurs et les autorités pourraient être appelées à mieux accompagner la transition : campagnes d’information, mécanismes de compensation, voire modulation des hausses en fonction de la distance ou des heures creuses.

En attendant, une chose est sûre : les trajets entre Libreville et Ntoum coûtent désormais plus cher. Et les usagers, pris en étau entre inflation et réformes, devront adapter leur budget ou leurs habitudes de déplacement.

Auteur

Rédaction de Biba 241

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