Une rumeur persistante agite les coulisses du Palais Rénovation : le Professeur Guy Rossatanga-Rignault serait en bonne voie pour prendre la tête de la Cour constitutionnelle du Gabon, en remplacement de Dieudonné Aba’a Owono. Cette nomination pourrait marquer un tournant majeur pour cette institution stratégique, longtemps décriée pour son immobilisme et son manque d’indépendance.

Depuis la transition, la Cour constitutionnelle est dirigée par Dieudonné Aba’a Owono, dont le passage n’a pas véritablement transformé la haute juridiction. L’institution reste sous le feu des critiques, accusée de perpétuer un mélange malsain entre droit et connivence, héritage des années Marie-Madeleine Mborantsuo, qui en fut la présidente emblématique.

À 63 ans, Guy Rossatanga-Rignault est un homme connu des sphères du pouvoir. Ancien Secrétaire général de la Présidence sous Ali Bongo Ondimba, puis sous le Président Brice Clotaire Oligui Nguema, ce spécialiste reconnu en droit public jouit d’une solide expérience politique et juridique. Son profil fait de lui un candidat idéal pour redonner à la Cour constitutionnelle son rôle de gardienne de la démocratie et de l’État de droit.

L’intéressé a laissé entrevoir sa vision lors d’une récente passation de charges, insistant sur la nécessité de « ramener notre pays sur les rails de la démocratie, sur les rails de l’État de droit et surtout pour qu’il reprenne sa place dans le concert des nations ». Une déclaration qui sonne comme un engagement fort à impulser un nouveau souffle au cœur de la Ve République.

Dans un contexte où le Gabon cherche à renforcer ses institutions après une phase de transition politique, cette possible nomination est perçue comme un signal encourageant vers une plus grande crédibilité et stabilité institutionnelle. Si elle se concrétise, Guy Rossatanga-Rignault deviendra seulement le deuxième président de la Cour constitutionnelle sous le régime constitutionnel, succédant ainsi à Marie-Madeleine Mborantsuo.

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