Le directeur de publication du média en ligne Gabon Media Time (GMT), Harold Leckat Igassela, a été placé sous mandat de dépôt après cinq jours de garde à vue à la Direction Générale des Recherches (DGR).

Une détention qui suscite interrogations et appels à la clarté, tant elle concerne une figure emblématique de la presse d’opinion au Gabon.

Arrêté le 15 octobre à son retour d’un séjour en France, Harold Leckat a été entendu plusieurs jours avant d’être présenté au juge d’instruction, qui a ordonné son incarcération à la prison centrale de Libreville le 20 octobre. Ce passage de la garde à vue au mandat de dépôt traduit la volonté de la justice d’approfondir une affaire dont les contours demeurent flous.

Jusqu’à présent, aucune communication officielle n’a précisé la nature exacte des faits reprochés au directeur de GMT. Certaines sources évoquent un litige autour d’un contrat de communication entre Gabon Media Time et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), portant sur plusieurs centaines de millions de francs CFA. Mais faute de confirmation par les autorités judiciaires, ces éléments demeurent au stade de la spéculation.

Cette opacité alimente les interprétations, les rumeurs et parfois la désinformation sur les réseaux sociaux. Dans un contexte où la liberté de la presse reste un sujet sensible, le silence autour du dossier renforce les inquiétudes et fragilise la confiance du public envers l’institution judiciaire.  Sans remettre en cause le travail de la justice ni la gravité potentielle des faits reprochés, il apparaît essentiel, pour la crédibilité du processus, que les chefs d’accusation soient clairement énoncés.

Une telle démarche, sans équivaloir à une divulgation publique du dossier, permettrait de dissiper les spéculations et de garantir que le débat se fonde sur des éléments concrets plutôt que sur des suppositions, afin que la confiance et la transparence demeurent.

Auteur

Rédaction de Biba 241

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