Déguerpissements à Libreville : le Président Oligui Nguema défend une opération « ferme mais humaine »



2025-08-21 12:18:00

Interrogé par le quotidien L’Union sur les critiques concernant la récente vague de déguerpissements à Libreville, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a tenu à clarifier la démarche de son gouvernement, soulignant qu’elle s’inscrit dans une logique d’assainissement urbain et de respect de l’état de droit.



« Les déguerpissements à Libreville répondent à un objectif d’ordre et de développement harmonieux. Le vendredi 15 août 2025, nous avons remis les clés à 260 familles qui avaient été relogées dans le quartier Pleine-Aurétie après leur déguerpissement en juin dernier », a-t-il indiqué.

Le chef de l’État a précisé que l’État a acquis ces villas via l’unité de coordination des études et des travaux, afin de garantir des logements décents aux familles concernées, dont la liste avait été établie en concertation avec les populations elles-mêmes. Il a également annoncé que d’autres logements, près de 1 000 unités, seront construits à Mindoubé et Bikélénzon pour reloger les Gabonais éligibles oubliés lors des premières opérations.

« Les conflits fonciers, souvent hérités d’années de laxisme, ont engendré des occupations illégales qui compromettent le développement de notre capitale. Nous agissons avec fermeté mais pas sans cœur. Chaque opération est précédée d’un dialogue avec la communauté et des solutions de relogement sont étudiées pour les plus vulnérables », a rappelé le Président.

Oligui Nguema a insisté sur la nécessité de conjuguer rigueur et justice sociale, tout en appelant les citoyens à proposer des solutions constructives :

« Les dénonciations sont entendues, mais elles doivent s’accompagner de propositions pour construire ensemble un Gabon ordonné et juste. L’ordre n’est pas brutalité, c’est la condition d’une nation qui avance. »

Ce positionnement illustre la volonté de la Présidence de conjuguer modernisation urbaine et respect des droits des populations, dans un contexte où la croissance de Libreville exige un contrôle strict de l’occupation foncière et des projets de développement structurants.