Gabon : les emprunts extérieurs désormais consacrés uniquement aux investissements



2025-10-15 07:43:00

Dans un contexte de relance économique et de rigueur budgétaire, le Gabon franchit une étape décisive dans la gouvernance de ses finances publiques.



Sous l’impulsion du Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, le ministère de l’Économie et des Finances, chargé des Participations et de la Lutte contre la vie chère, Henri-Claude OYIMA, vient d’instaurer un nouveau modèle de gestion des projets cofinancés fondé sur la transparence, la traçabilité et la performance.

Le 9 octobre 2025 en effet, Henri-Claude OYIMA, a annoncé la création imminente des comptes bancaires dédiés pour chaque projet cofinancé. Cette initiative vise à renforcer la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des financements extérieurs. « Le Gouvernement est confiant de l’avancement des discussions avec les bailleurs de fonds autour des orientations visant à assurer une gestion plus efficace des projets co-financés… Un compte dédié sera mis en place pour chaque projet, de telle sorte que les décaissements s’effectueront en toute transparence, suivant des règles établies conjointement par le Gouvernement et les bailleurs de fonds. Par ailleurs, aucun emprunt contracté ne sera utilisé pour financer le fonctionnement de l’administration, la masse salariale et le service de la dette. Ces dépenses devront exclusivement être couvertes par les recettes de l’Etat » écrit Henri-Claude Oyima sur son compte LinkedIn.

La réussite de cette réforme apprend Biba 241, va reposer sur la mise en place d’un Comité de pilotage.   Cette réforme a pour but de garantir une gestion plus rigoureuse des fonds et de renforcer la confiance entre l’État et ses partenaires financiers. Elle repose sur trois piliers essentiels : la transparence (Chaque projet disposera de son compte dédié, géré par la TSFEC), la traçabilité (les transactions seront intégrées au SIGFIP pour un suivi en temps réel) et la responsabilité (Un comité national de pilotage assurera la conformité des opérations et des décaissements). En renforçant le contrôle interne, le Gouvernement entend fluidifier les procédures et garantir que chaque financement contribue directement à la transformation du pays.

Fonctionnement

La création des comptes spécifiques marque une étape clé dans la modernisation de la gestion publique gabonaise. Elle s’articule avec la Loi organique relative aux finances publiques (LOFIP) et le Compte Unique du Trésor (CUT). Désormais, chaque projet sera doté d’un compte nominatif à double signature : celle du coordonnateur de projet et celle du Trésorier Spécial des Financements Extérieurs (TSFEC). Les opérations seront enregistrées en temps réel dans le SIGFIP, garantissant une parfaite visibilité budgétaire et une meilleure coordination avec les bailleurs. Cette réforme replace l’État au centre du pilotage stratégique de ses ressources et renforce la souveraineté financière nationale.

Priorité à la traçabilité

Avant l’instauration des comptes spécifiques, les projets cofinancés souffraient de lenteurs administratives, d’un manque de traçabilité et d’une faible coordination. Les fonds extérieurs étaient souvent mélangés aux recettes internes, entraînant retards, dettes et perte de crédibilité auprès des bailleurs.

Les rapports du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque africaine de développement (BAD) ont souligné que ces dysfonctionnements freinaient l’efficacité des projets publics. Avec cette réforme, le Gabon se dote d’un mécanisme de contrôle continu qui corrige ces failles et accélère l’exécution des programmes structurants. En annonçant cette réforme, le ministre de l’Économie et des Finances, chargé des Participations et de la Lutte contre la vie chère, Henri-Claude OYIMA, illustre la volonté du Président de la République et du Gouvernement de replacer la discipline budgétaire et la performance au cœur de l’action publique. « La discipline budgétaire, la rigueur financière et la transparence sont les leviers de notre crédibilité et de notre souveraineté » souligne   Henri-Claude OYIMA. Avec la nouvelle réforme, le Gabon confirme ainsi son ambition de devenir une référence régionale en matière de gouvernance financière et de transparence publique.