AGASA : Ultimatum du SYNATA face aux dérives managériales, la menace d’une paralysie totale dès le 1er octobre



2025-09-26 13:32:00

L’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) traverse une zone de turbulences qui risque de paralyser son fonctionnement.



Le Syndicat national des travailleurs de l’AGASA (SYNATA) a saisi les administrateurs et dénonce une série de dérives managériales, accusant la direction générale d’arbitraire, de clientélisme et de non-respect des textes. Faute de réponses concrètes, il menace de lancer une grève générale illimitée à compter du 1er octobre 2025.

Dans une correspondance adressée aux instances supérieures, le SYNATA met en cause plusieurs pratiques jugées contraires aux règles de gestion publique et au bon fonctionnement de l’agence : nominations arbitraires et favoritisme ; affectations non conformes ; violation des statuts et des textes réglementaires ; manquements sociaux et administratifs. Entre la promotion d’une proche du directeur général à un poste de responsabilité, jugée inopportune et symptomatique d’un manque de transparence, des mouvements de personnel décidés sans concertation ni respect des critères professionnels, le non-respect du règlement intérieur, des accords collectifs et des dispositions légales encadrant l’agence, le SYNATA dénonce également le retard de cotisations sociales (CNSS, CNAMGS), l’absence de plan de carrière pour les agents, la non-signature d’avenants contractuels et l’atteinte aux droits acquis.

Le syndicat rappelle qu’un protocole d’accord avait été signé le 28 juillet 2025, créant un comité paritaire chargé d’examiner les revendications. Si des réunions se sont tenues et des recommandations formulées, le SYNATA accuse la direction de continuer à agir unilatéralement, en contradiction avec les engagements pris.

La défiance croissante envers la direction générale pourrait fragiliser la mission essentielle de l’AGASA : assurer la sécurité alimentaire, contrôler la qualité des denrées et garantir la conformité des importations. Une paralysie des activités mettrait directement en danger la santé publique, la confiance des consommateurs et les relations avec les opérateurs économiques.

L’ultimatum est clair : si la direction générale ne rectifie pas le tir et ne respecte pas les engagements pris, le 1er octobre 2025 marquera le début d’un mouvement social d’ampleur. L’AGASA, pilier de la sécurité alimentaire nationale, se retrouve ainsi au cœur d’un bras de fer qui pourrait paralyser l’institution et mettre en lumière les failles structurelles de sa gouvernance.