Le secteur des agro-industries au Gabon a affiché des résultats contrastés au premier trimestre 2025, selon la Note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie et des Finances. Si certaines filières connaissent une embellie, d’autres enregistrent des reculs significatifs, mettant en lumière les défis d’un secteur en pleine mutation.

Eau minérale en recul face à la concurrence étrangère

La production d’eau minérale a connu un net repli, avec un indice en baisse de 13,9% en glissement trimestriel. Cette contraction s’explique par une réduction des volumes produits, mais surtout par la forte concurrence exercée par les marques importées, qui captent une part croissante du marché local. Ce segment, pourtant stratégique pour la consommation domestique, illustre les difficultés des producteurs gabonais à maintenir leur compétitivité.

Les boissons gazeuses et alcoolisées en pleine croissance

À l’opposé, le sous-secteur des boissons gazeuses et alcoolisées tire son épingle du jeu. L’indice de production a progressé de 4,8% sur la période, soutenu par une demande accrue, notamment pour la bière. Le contexte électoral et la campagne présidentielle ont joué un rôle de catalyseur, stimulant la consommation. En comparaison annuelle, la croissance atteint 10,3%, confirmant un engouement durable pour ces produits.

Huile de palme rouge : une chute inquiétante

La production d’huile de palme rouge affiche une contraction notable de 19,9%, imputée à un affaiblissement de la demande. La montée en puissance d’autres huiles végétales, souvent perçues comme plus modernes ou diversifiées, réduit l’attractivité de l’huile rouge traditionnelle. Cette tendance met en lumière la nécessité pour la filière de repenser sa stratégie commerciale et d’améliorer sa compétitivité.

La farine de blé : une embellie discrète

Enfin, le secteur de la farine de blé enregistre une hausse modeste de 1,1% de son indice de production. Cette progression est portée par une amélioration de la demande, favorisée par la baisse des prix mondiaux du blé. Bien que timide, cette évolution constitue un signal positif pour la filière agroalimentaire locale, qui reste confrontée à des contraintes logistiques et économiques.

Auteur

Rédaction de Biba 241

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