Longtemps reléguée aux oubliettes, la Direction générale des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale et de la Documentation gabonaise (DGABD) s’apprête à connaître une profonde transformation. Consciente de l’état de délabrement avancé du bâtiment historique de Batterie IV, l’exécutif gabonais a décidé de tourner la page des rustines et des solutions provisoires.

Lors d’une séance de questions orales à l’Assemblée nationale le 27 juin, le Vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, a annoncé la démolition prochaine du siège actuel et la construction d’une nouvelle infrastructure moderne, symbole de mémoire retrouvée.

D’ici là, les services de la DGABD seront délocalisés vers un site temporaire sécurisé et mieux adapté, afin de garantir la continuité du service public. Pour le Vice-président du gouvernement, les Archives nationales « ne sont pas de simples documents poussiéreux, mais le cœur battant de notre histoire administrative, politique et culturelle ». Leur état actuel, marqué par la vétusté, le sel marin et l’oubli administratif, représente une menace pour la souveraineté informationnelle du pays. Or, sans archives dignes de ce nom, a-t-il martelé, « il n’y a pas de République, pas d’État durable ».

Le projet de réhabilitation, voulu et suivi par le chef de l’État lui-même, inclut la transformation de la DGABD en établissement public à caractère commercial, la création de délégations provinciales, ainsi que l’inscription de son financement dans la loi de finances. Ce virage stratégique vise à renforcer la transparence, la traçabilité de l’action publique et la mémoire collective. À l’heure où le Gabon entre de plain-pied dans une ère de refondation, cette initiative sonne comme un acte de renaissance républicaine. Reste désormais à passer des paroles aux actes.

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Rédaction de Biba 241

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