Braquages à Akanda : la police gabonaise démantèle un réseau criminel transfrontalier

2025-07-23 17:38:00
Un important réseau criminel impliqué dans une série de braquages à main armée à Akanda a été neutralisé par les forces de l’ordre. Le gang, composé de ressortissants gabonais et camerounais, ciblait des résidences de personnalités influentes, opérant avec une violence inouïe. Trois suspects ont été arrêtés, tandis que le cerveau présumé reste activement recherché.
Depuis plusieurs mois, un climat d’insécurité planait sur la commune d’Akanda, au nord de Libreville, où une vague de cambriolages violents frappait des habitations de haut standing. Le 16 juillet 2025, les efforts conjoints des unités de police ont porté leurs fruits avec l’interpellation de trois membres d’un réseau criminel organisé. Selon l’Agence Gabonaise de Presse, ce gang opérait avec une redoutable efficacité, allant jusqu’à empoisonner des chiens de garde, neutraliser les systèmes de sécurité et séquestrer les agents en faction.
Parmi les suspects arrêtés figurent Patrick N.N, Gabonais et bras droit du groupe, ainsi que deux Camerounais, Yannick F., présenté comme l’informaticien en charge du contournement des dispositifs de sécurité, et Gauthier T., chez qui des objets volés ont été retrouvés. Le cerveau présumé du réseau, un certain Jerry M.N, est en fuite. Une traque est en cours pour l’interpeller, avec la coopération des services de renseignement.
Le mode opératoire du groupe révèle une organisation structurée et transfrontalière : les complices étaient recrutés au Cameroun, introduits au Gabon pour opérer, puis rapidement exfiltrés afin de brouiller les pistes. Une dizaine de braquages sont imputés au gang, avec un préjudice total estimé à plusieurs centaines de millions de francs CFA, essentiellement en bijoux, numéraire et matériel électronique.
Alors que les suspects doivent être prochainement présentés devant le parquet, les autorités appellent à une vigilance accrue de la population. Elles encouragent toute personne disposant d’éléments utiles à l’enquête à se rapprocher des forces de l’ordre. Ce coup de filet relance aussi le débat sur la sécurisation des zones résidentielles sensibles et la coopération policière régionale face à une criminalité de plus en plus transnationale.