Burkina, Mali, Niger : l’AES claque la porte de la CPI

2025-09-23 17:02:00
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé leur retrait immédiat de la Cour pénale internationale (CPI) le 22 septembre.
Les trois juntes militaires dénoncent une institution perçue comme un «
instrument de répression néocolonial » dominé par l’impérialisme occidental.
Dans un communiqué commun, les dirigeants de l’AES affirment vouloir
affirmer pleinement leur souveraineté et créer prochainement une Cour pénale
sahélienne. Ils accusent la CPI d’inefficacité face aux crimes de guerre et de
partialité envers l’Afrique, tout en soulignant leur volonté de mettre en place
des mécanismes de justice endogènes.
Ce retrait intervient alors que ces pays sont confrontés à une insécurité
persistante liée aux groupes armés djihadistes, mais aussi à des accusations de
violations commises par leurs propres armées. Leur rapprochement avec la
Russie, dont le président Vladimir Poutine est lui-même visé par un mandat
d’arrêt de la CPI, illustre leur volonté de s’émanciper des institutions
occidentales.