Carburants : l’État gabonais met fin aux subventions dès janvier 2026



2025-09-11 10:11:00

Après des années de recommandations insistantes de la Banque mondiale, le gouvernement gabonais a finalement décidé de mettre un terme aux subventions sur les produits pétroliers. Le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, a annoncé, le 5 septembre 2025, que la mesure entrera en vigueur en janvier 2026.



Une décision qui devrait mécaniquement entraîner une hausse des prix à la pompe, mais qui permettra à l’État d’économiser près de 100 milliards de FCFA par an.

Un mécanisme d’atténuation en préparation

Conscient du risque de flambée des prix de l’essence et du gasoil, le gouvernement indique travailler avec les marketeurs pour mettre en place des mécanismes d’atténuation, afin de protéger les consommateurs et stabiliser les prix dans un contexte marqué par la vie chère.

Des subventions jugées inéquitables

Selon la Banque mondiale, le coût des subventions aux carburants a atteint 110 milliards de FCFA en 2024 (0,9 % du PIB). Une somme considérable, mais dont l’impact social est jugé inéquitable : l’essentiel de ces aides profiterait aux ménages urbains aisés, grands consommateurs d’essence et de gasoil, plutôt qu’aux foyers modestes utilisant le pétrole lampant ou le gaz butane.

En d’autres termes, les subventions bénéficient surtout aux catégories les plus riches, tandis que leur financement pèse lourdement sur les finances publiques.

La Banque mondiale plaide pour une protection ciblée

L’institution de Bretton Woods recommande de remplacer ces subventions généralisées par des programmes de protection sociale ciblés, plus efficaces et moins coûteux, afin de soutenir réellement les plus vulnérables tout en réduisant les risques budgétaires.

Elle appelle également à des réformes structurelles pour abaisser les coûts de production, d’importation et de transport des marchandises au Gabon, afin de limiter l’impact global de cette réforme sur le pouvoir d’achat.