Ce qui devait être une célébration du talent et du mérite s’est transformé en nouvelle humiliation pour le sport africain. Qualifiée avec brio pour la Coupe du monde U19 de basket féminin, la sélection malienne ne participera finalement pas à la compétition en République tchèque. En cause : le refus injustifié des autorités tchèques d’accorder les visas nécessaires à l’ensemble de la délégation malienne, malgré le respect scrupuleux de toutes les démarches administratives. Un acte que le ministre des Sports du Mali n’a pas hésité à qualifier de « manœuvre inédite de perfidie », dénonçant une violation flagrante des principes de coopération sportive et internationale.

Ce n’est pas un simple incident administratif : c’est une nouvelle forme de discrimination institutionnalisée, qui prive les nations africaines de leur droit à concourir équitablement sur la scène mondiale. À travers ce cas, c’est toute la logique d’accès aux grandes compétitions sportives internationales qui est remise en cause. Comment justifier qu’une équipe qualifiée sur le terrain soit exclue pour des raisons bureaucratiques opaques ? Combien de talents africains doivent encore être écartés non pas par la défaite sportive, mais par l’injustice diplomatique ? Ce traitement différencié, récurrent, constitue une véritable entrave au développement du sport sur le continent.

En saisissant la FIBA et en déposant une protestation officielle auprès des autorités tchèques, le Mali entend faire de cet affront un combat collectif. Car au-delà du Mali, c’est toute l’Afrique qui subit ces blocages systémiques, souvent ignorés par les instances sportives internationales. Il est temps que les fédérations, les États et les opinions publiques s’unissent pour exiger un accès équitable aux compétitions mondiales. Le sport, censé être un levier d’universalité, ne peut continuer à tolérer de telles pratiques discriminatoires.

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Rédaction de Biba 241

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