Crise sociale à l’ANBG : 16 mois sans salaire, les délégués tirent la sonnette d’alarme

2025-07-12 12:08:00
C’est un cri de détresse qui résonne avec force dans le paysage social gabonais. Après plus de 16 mois sans percevoir le moindre salaire, les délégués de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) ont décidé de rompre le silence et d’alerter l’opinion publique sur leur situation devenue intenable.
Ces agents, pourtant garants du suivi des étudiants boursiers dans les établissements d’enseignement supérieur du pays, se disent abandonnés par leur hiérarchie. Malgré les multiples démarches entreprises, leurs revendications restent lettre morte. « Nous ne réclamons que notre dû, ce que nous avons gagné à la sueur de notre front », déclare l’un des délégués, visiblement à bout de souffle.
Cette situation alarmante pose non seulement un problème de dignité humaine, mais interroge également sur le fonctionnement interne de l’ANBG, censée incarner un pilier de la politique d’aide à l’éducation au Gabon. Comment garantir un service efficace aux étudiants si ceux qui en sont les relais sur le terrain sont eux-mêmes précarisés ?
Face à cette impasse, les délégués lancent un appel aux autorités compétentes, en particulier au ministère de l’Éducation nationale et à la Primature, pour une régularisation urgente de leur situation. Ils rappellent qu’un travail non rémunéré pendant une aussi longue période est non seulement illégal, mais profondément inhumain.
Alors que le gouvernement gabonais ambitionne de redonner confiance à sa jeunesse et de moderniser son système éducatif, cette crise à l’ANBG fait tache. Il est temps de replacer la justice sociale au cœur de la gestion administrative. Car aucune réforme durable n’est possible sur fond de souffrance silencieuse.