Démantèlement d’un vaste réseau de placement opérant via WhatsApp : plusieurs membres testés positifs au VIH



2025-08-07 22:40:00

Le jeudi 7 août 2025, les agents de la Police judiciaire ont procédé à une vaste opération ayant abouti à l’interpellation de près d’une vingtaine de personnes, impliquées dans un réseau de proxénétisme opéré via l’application de messagerie instantanée WhatsApp. D’après les informations relayé par Gabon 1ère, plusieurs d’entre elles ont été testées positives au VIH.



Selon les premiers éléments de l’enquête, ce réseau, à l’échelle nationale, utilisait des groupes numériques pour proposer des prestations sexuelles contre rémunération. L’opération policière a permis l’arrestation non seulement de personnes impliquées dans ces activités, mais également des administrateurs de ces groupes.

Des groupes aux effectifs massifs

L’exploitation des téléphones saisis a révélé l’existence de groupes WhatsApp réunissant jusqu’à 13 282 abonnés, selon les informations relayées par Gabon 1ère. Certains membres interpellés, dont des femmes, ont reconnu leur implication, évoquant des raisons économiques. L’une d’entre elles a déclaré avoir rejoint ces plateformes dans l’objectif de financer un billet d’avion après l’obtention d’un visa. Une autre a expliqué le fonctionnement : envoi de photos, contacts en message privé, puis négociation des services.

Fait préoccupant sur le plan sanitaire : plusieurs jeunes femmes interpellées auraient été testées positives au VIH/Sida, ce qui soulève des enjeux de santé publique majeurs.

Enjeux juridiques et réponse des autorités

Les faits reprochés relèvent du proxénétisme et de l’atteinte aux bonnes mœurs, en violation de l’article 407 du Code pénal gabonais. À ce titre, les personnes interpellées encourent de lourdes sanctions judiciaires.

Les Forces de police nationale ont indiqué envisager la publication de la liste complète des abonnés à ces groupes, dans une logique de dissuasion et de lutte contre les dérives liées à la prostitution en ligne.

Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un renforcement des dispositifs de surveillance numérique et de lutte contre la cybercriminalité à caractère sexuel.