Depuis le 1er janvier 2025, le Gabon fait face à une réalité démographique qui interpelle fortement : sur une population estimée à 2,5 millions d’habitants, pas moins de 12 262 décès ont été enregistrés au 22 juillet 2025, selon les données compilées par Countrymeters, site de référence s’appuyant sur les chiffres officiels américains. Si la vitalité démographique reste présente avec plus de 42 000 naissances recensées, le rapport inquiétant d’un décès pour trois naissances signale une fragilité profonde de la santé publique.

Ce constat, aussi brut soit-il, soulève un signal d’alarme quant à la capacité du système sanitaire gabonais à assurer une couverture médicale efficace. Sans distinction pour l’instant des causes spécifiques de ces décès – maladies infectieuses, pathologies chroniques, accidents ou autres – ces statistiques mettent en exergue un frein majeur à la croissance démographique et au développement social. L’impact de cette mortalité élevée pourrait, si rien n’est fait, affecter durablement le potentiel humain du pays.

Face à ce défi, les interrogations sont nombreuses : comment améliorer l’accès aux soins dans les zones urbaines et rurales ? Quelles infrastructures renforcer pour garantir une prise en charge rapide et adaptée ? Comment mieux sensibiliser la population aux campagnes de prévention sanitaire ? Ces questions appellent à une réponse coordonnée, impliquant non seulement le gouvernement gabonais mais également les partenaires internationaux de santé.

En cette période charnière, alors que le Gabon aspire à consolider sa trajectoire de développement sous la Ve République, le renforcement du système de santé apparaît comme une priorité stratégique. L’analyse approfondie des données de mortalité doit servir de levier pour orienter les politiques publiques vers une meilleure protection des populations vulnérables. C’est un impératif pour garantir un avenir démographique équilibré et soutenir la prospérité à long terme de la nation.

Auteur

Rédaction de Biba 241

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