À l’opposé de cette tendance positive, certaines filières connaissent des difficultés au premier trimestre 2025. La production de peintures a reculé de -7,2% en glissement trimestriel, soit 72 tonnes en moins pour une usine de 1 000 tonnes par trimestre.

Bien qu’elle reste en hausse de +6,7% en glissement annuel, cette contre-performance témoigne de la fragilité du secteur, fortement tributaire de l’approvisionnement en pigments et de l’évolution des chantiers de construction.

La situation est encore plus préoccupante pour les tôles, dont la production a chuté de -1% en glissement trimestriel et surtout de -17,1% en glissement annuel. Pour une aciérie produisant 10 000 tonnes par trimestre, cela représente une perte de 1 710 tonnes sur un an. Cette baisse s’explique par la difficulté à importer les intrants nécessaires et par une demande locale affaiblie, ce qui génère un manque à gagner de plusieurs centaines de millions de FCFA.

Ces contre-performances rappellent la vulnérabilité de l’appareil productif national, encore trop dépendant des importations et soumis aux aléas logistiques internationaux. La Banque mondiale insiste sur la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement en acier, pigments et clinker, afin de réduire cette dépendance structurelle et d’assurer une meilleure stabilité à l’industrie de transformation.

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Rédaction de Biba 241

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