Un nouveau drame passionnel secoue la province du Haut-Ogooué. Selon des informations rapportées par l’Agence gabonaise de presse (AGP), un homme, Simplice Ngounga, aurait tué sa compagne Laïcka Ontolokali avant de se donner la mort à Bongoville, chef-lieu du département de la Djoué. Une tragédie qui replonge la société gabonaise dans l’angoisse des violences conjugales souvent tues.

Le couple aurait été retrouvé sans vie à leur domicile, dans une mise en scène qui laisse présumer une préméditation. Si l’hypothèse d’un crime passionnel est avancée, les motivations exactes demeurent inconnues. Des témoignages évoquent un climat conflictuel dans le foyer, mais aucun signal n’aurait alerté l’entourage d’un passage à l’acte aussi tragique.

Les corps ont été transférés à la morgue de l’hôpital de Franceville. Une enquête judiciaire a été ouverte pour faire toute la lumière sur ce drame.

Ce double homicide s’ajoute à une série noire de violences intrafamiliales observées ces derniers mois dans plusieurs provinces du pays. L’absence de politique publique ambitieuse en matière de prévention, protection et accompagnement psychologique alimente le silence et l’impunité.

« Ces drames sont la conséquence d’un cumul de non-dits, d’un manque d’écoute, et d’une tolérance insidieuse de la violence dans les foyers », alerte un travailleur social basé à Moanda.

Le temps du déni est révolu. Ce nouveau féminicide doit alerter les pouvoirs publics, les collectivités locales et les acteurs de la société civile. Il est urgent de bâtir un plan national de lutte contre les violences conjugales, combinant justice, éducation, prévention et aide aux victimes.

La tragédie de Bongoville ne doit pas rester un fait divers. Elle doit devenir le point de départ d’une mobilisation collective.

Auteur

Rédaction de Biba 241

Parlons de vous