Eau et électricité : le Gabon face au défi de la modernisation des infrastructures



2025-09-16 11:17:00

Entre installations vieillissantes et demande croissante, le Gabon fait face à un défi majeur : garantir un accès durable et équitable à l’eau potable et à l’électricité. Pour y parvenir, les autorités et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) misent sur des investissements massifs, destinés à renforcer la production et fiabiliser la distribution.



Depuis plusieurs années, les ménages subissent des coupures récurrentes dues à la vétusté des infrastructures, dont certaines dépassent les quarante ans d’âge. Cette obsolescence pèse lourdement sur la qualité de l’offre, alors même que la demande nationale ne cesse de croître.

Pour inverser la tendance, plusieurs projets structurants ont été lancés. En aval du barrage de Kinguélé, des travaux stratégiques visent à sécuriser la production énergétique. S’y ajoutent l’augmentation de la capacité de la centrale de Bongolo, la modernisation des lignes de transport de Grand-Poubara ainsi que la relance des projets FE2 et Impératrice, considérés comme prioritaires.

Côté eau potable, les défis sont tout aussi pressants. Sollicitée pour un audit technique, la société Suez International a révélé des pertes majeures, près de la moitié de l’eau produite n’arrivant pas jusqu’aux foyers. Ses recommandations insistent sur le renforcement des réseaux de transport et de stockage, ainsi que sur la diversification des sources. La ville de Kango, traversée par la Bokoue et le Komo, pourrait devenir un nouveau point stratégique de pompage, à condition d’investissements conséquents.

Le message est clair : sans investissements durables, le service ne pourra pas s’améliorer. Les autorités affichent néanmoins leur détermination, le président Brice Clotaire Oligui Nguema ayant fait de l’accès universel à l’eau et à l’énergie l’un des piliers de son projet de société.