Libreville, le 4 juillet 2025 – Dans le cadre d’un vaste programme de revalorisation urbaine, Adrien Nguema Mba, maire de l’une des communes les plus densément peuplées de Libreville, a tenu une conférence de presse ce jeudi pour justifier les récentes opérations de libération de l’espace communal.

Un chantier à la fois ambitieux et controversé, visant à améliorer le cadre de vie des habitants et à redonner à la ville une image plus moderne et organisée.

« Nous ne détruisons pas, nous réorganisons », a affirmé avec fermeté l’édile. Pour lui, il s’agit avant tout d’un rééquilibrage nécessaire entre les besoins en développement urbain et le respect de la réglementation communale. Les occupations anarchiques, qui se sont multipliées ces dernières années sur les trottoirs, les espaces verts ou devant les bâtiments publics, constituent selon lui un frein au développement harmonieux de la commune.

Adrien Nguema Mba insiste sur le fait que ces actions s’inscrivent dans une démarche globale d’amélioration de la salubrité, de la circulation piétonne et de l’esthétique urbaine. « Nous avons recensé plus de 200 points d’occupation illégale, allant des étals de fortune aux garages installés sur la voie publique. Cela crée de l’insécurité et un désordre qui nuit à tous », a-t-il déclaré.

Des équipes techniques ont été mobilisées pour mener à bien les opérations de déguerpissement, souvent accompagnées de sensibilisation auprès des commerçants et riverains concernés. La mairie affirme avoir engagé un dialogue avec les populations et proposé des solutions de relocalisation dans des marchés ou espaces dédiés.

Si certains habitants saluent cette initiative comme un pas vers un meilleur cadre de vie, d’autres dénoncent une opération brutale, parfois menée sans préavis suffisant. Des commerçants touchés par les démolitions expriment leur colère. 

Dans les semaines à venir, la mairie prévoit de poursuivre ces actions dans d’autres quartiers, tout en annonçant l’ouverture prochaine de nouveaux espaces marchands. Un équilibre délicat entre rigueur administrative et responsabilité sociale, que la municipalité devra maîtriser pour que la politique d’embellissement ne devienne pas un facteur de tensions supplémentaires.

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Rédaction de Biba 241

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