Emmanuel Macron a officiellement reconnu la responsabilité de la France dans la « guerre » menée au Cameroun contre des mouvements insurrectionnels avant et après l’indépendance de 1960, marquée par des violences répressives.

Dans une lettre datée du 30 juillet et rendue publique le 12 août, le président français revient sur l’engagement de son pays au Cameroun entre 1945 et 1971 et assume pleinement le rôle de la France dans ce conflit, qualifié désormais de « guerre » par l’Élysée. Cette démarche s’inscrit dans un contexte de dialogue historique entre la France et le Cameroun, initié par la Commission mixte franco-camerounaise créée en 2023.

Le chef de l’État français évoque notamment le massacre d’Ekité en décembre 1956, au cours duquel plusieurs dizaines d’habitants et membres du parti indépendantiste UPC ont été tués, ainsi que la mort de leaders emblématiques de l’indépendance, dont Ruben Um Nyobe. Emmanuel Macron souligne ainsi l’importance de reconnaître les faits documentés par les historiens et de faire la lumière sur cette période complexe de l’histoire coloniale. Cette reconnaissance historique marque un pas significatif vers un récit partagé et une compréhension commune du passé.

Pour poursuivre cet effort, un comité franco-camerounais sera mis en place afin d’assurer la continuité de la recherche sur la période coloniale. L’Élysée se félicite de ce projet commun, qui vise à approfondir les connaissances et à consolider la mémoire partagée entre la France et le Cameroun. Si aucune réparation politique ou judiciaire n’est prévue pour l’instant, cette initiative ouvre une voie de dialogue et de réflexion, essentielle pour renforcer les relations bilatérales et promouvoir une histoire pleinement assumée et partagée.

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Rédaction de Biba 241

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