Libreville, 7 juillet 2025 Dans un discours marqué par la franchise et la détermination, Jean-Baptiste Bikalou, Président de la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), a officiellement ouvert le Forum Économique du Gabon (FEG 2025), en saluant la volonté politique affichée par le Chef de l’État de faire du secteur privé un moteur clé du développement.

 Dès l’ouverture, le ton est donné : « La prospérité durable ne s’importe pas. Elle se construit, ici, avec nos talents, nos ressources et notre volonté collective », a affirmé le président de la FEG, devant un parterre de personnalités du monde politique, économique, universitaire et diplomatique.

Premier du genre, ce forum réunit l’ensemble des forces vives du pays autour du thème : « Transformer l’économie gabonaise pour assurer une croissance durable et partagée ». Il vise à repenser le modèle économique national, à l’heure où le Gabon ambitionne un taux de croissance hors pétrole supérieur à 10 %, la fin des exportations de manganèse brut d’ici 2029, et l’interdiction des importations de poulet dès 2027.

Le Président de la FEG s’est réjoui de cette dynamique, y voyant une opportunité de refondation économique basée sur un dialogue constructif entre l’État et les acteurs du secteur privé.

Mais l’engagement du patronat s’accompagne d’attentes précises : lutte contre la prolifération des taxes parafiscales, sécurité juridique, accès élargi à la commande publique, et fiscalité prévisible. La FEG demande que seules les taxes inscrites dans la Loi de finances soient appliquées, appelant à la fin des pratiques arbitraires nuisibles à l’investissement.

Autre requête centrale : la neutralité effective de la TVA et la mise en place d’un cadre de concertation permanent entre public et privé pour anticiper les réformes et corriger les dérives.

Jean-Baptiste Bikalou a conclu son propos sur un appel à la responsabilité partagée : « Ce forum ne doit pas être une simple enceinte oratoire, mais le point de départ d’une mise en œuvre effective et collective ».

Il a ainsi formulé trois attentes concrètes issues des travaux : une feuille de route opérationnelle claire et réaliste ; un mécanisme de suivi efficace ; des engagements réciproques entre État et secteur privé, assortis de délais fermes.

Les entreprises gabonaises, selon la FEG, sont prêtes à investir, innover, embaucher et produire localement, pour peu que les conditions soient réunies. La diversification de l’économie, tant évoquée depuis des années, doit désormais devenir une réalité visible, mesurable et soutenue par des politiques ciblées dans l’agriculture, les services, le tourisme ou la transformation industrielle.

Le Forum Économique du Gabon 2025 s’inscrit ainsi comme une étape cruciale dans la redéfinition du pacte économique national, avec en toile de fond une ambition commune : faire du Gabon une puissance régionale prospère, juste et inclusive.

Auteur

Rédaction de Biba 241

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