Alors que la récente publication du rapport de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) a focalisé l’attention des médias sur les créances douteuses au Gabon, des voix expertes appellent à une lecture plus nuancée de la situation. Loin d’être en crise, le secteur bancaire et financier gabonais continue de démontrer une stabilité et une résilience remarquables.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les crédits bruts sont restés quasi stables depuis 2022, passant de 1,996 milliard à 1,994 milliard de francs entre 2022 et 2025. Plus encore, le taux de crédits en souffrance au Gabon, à 10,85 % en mars 2025, est nettement inférieur à la moyenne de la zone CEMAC, qui s’établit à 17,45 %. Ce taux n’a augmenté que de 3 points depuis 2022, ce qui témoigne d’une gestion prudente des risques.

Le taux de créances douteuses, souvent pointé du doigt, est également plus favorable qu’annoncé : il est de 9,27 % contre 12,92 % pour la CEMAC, loin des 17,1 % relayés par certains médias. De surcroît, les créances immobilisées, notamment celles liées à l’État, s’affichent à un niveau extrêmement bas de 0,12 %, en constante diminution depuis 2022, contre 2,35 % pour la région.

Un analyste financier souligne que « le taux de créances douteuses à lui seul ne suffit pas à qualifier la situation d’inquiétante. En se comparant à la zone CEMAC, le Gabon fait bonne figure. De plus, le respect des ratios de liquidité par toutes les banques gabonaises atténue les risques liés à une éventuelle pénurie de liquidités. »

Ces éléments plaident donc pour un regard plus mesuré sur la situation financière au Gabon, qui demeure solide malgré les inquiétudes soulevées dans certains médias. Le secteur bancaire gabonais conserve ainsi sa capacité à soutenir l’économie nationale et à accompagner le développement du pays.

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Rédaction de Biba 241

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