Au terme du premier trimestre 2025, les industries de transformation au Gabon affichent une dynamique contrastée, selon la Note de conjoncture sectorielle publiée par le ministère de l’Économie et des Finances. Si l’indice composite mesurant l’activité progresse de 3,7 % par rapport au trimestre précédent, signe d’une reprise encourageante, le secteur reste marqué par des disparités notables entre ses différentes branches. En glissement annuel, l’indice recule encore de 4,5 %, conséquence notamment de la chute de la production des tôles (-17,1 %).

Le secteur du ciment s’impose comme le moteur de cette reprise. Après un recul à la fin de 2024, la production a bondi de 7,4 % au premier trimestre 2025. Cette embellie est attribuée à l’accélération des carnets de commandes, soutenue par la poursuite des chantiers routiers en béton armé, le lancement de projets immobiliers d’envergure et une demande domestique plus soutenue. En comparaison annuelle, la hausse reste plus modeste (+4,3 %), en raison du ralentissement enregistré l’an passé.

Du côté des gaz industriels, la performance est également au rendez-vous, avec une croissance de 16,1 % sur la période. La demande du secteur minier et celle des établissements hospitaliers ont largement contribué à ce dynamisme, confirmant la vitalité de cette filière stratégique. À l’opposé, le segment des peintures poursuit son repli (-7,2 %), plombé par la faiblesse des commandes, malgré un rebond annuel de 6,7 % grâce aux chantiers initiés par le CTRI.

La situation demeure plus préoccupante pour la production de tôles, en recul de 1 % au premier trimestre et en forte baisse sur un an (-17,1 %). Le manque de matières premières et le ralentissement de la demande pèsent lourdement sur cette branche. Ces résultats mitigés traduisent la nécessité de renforcer les chaînes d’approvisionnement et de diversifier les sources de matières premières pour consolider durablement l’élan de reprise.

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Rédaction de Biba 241

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