Gabon : Oligui Nguema hausse le ton face aux irrégularités électorales



2025-08-23 20:16:00

À quelques semaines des élections législatives et locales, le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a pris la parole avec une rare fermeté sur sa page Facebook officielle. Dénonçant des « informations troublantes » quant à la composition des listes de candidatures, le chef de l’État a rappelé que « la transparence, la rigueur et le respect des règles républicaines ne sont pas négociables ». Ce message, solennel et incisif, vise autant à rassurer les électeurs qu’à mettre en garde les responsables du processus électoral.



Le président n’a pas mâché ses mots : toute irrégularité, si elle venait à être confirmée, serait « inacceptable » car elle porterait atteinte à l’équité du scrutin et à la crédibilité du processus démocratique. L’appel est direct : les autorités compétentes doivent « assumer pleinement leur responsabilité, avec diligence et impartialité ». À travers cette déclaration, Oligui Nguema entend marquer une ligne rouge, refusant que les acquis démocratiques de la présidentielle, largement saluée à l’échelle nationale et internationale, soient remis en cause par des pratiques opaques.

Dans son adresse, il a également insisté sur la présence d’observateurs nationaux et internationaux, gage de transparence et de confiance pour les électeurs. Le président a confirmé que le dépouillement des urnes se fera « bureau par bureau, en présence des médias », une garantie de clarté rarement observée dans les processus électoraux africains. À cela s’ajoute l’organisation d’une « nuit électorale », symbole de la volonté d’instaurer un climat de sérénité et de transparence durant ce scrutin décisif.

Au-delà du rappel à l’ordre, cette sortie médiatique illustre une stratégie plus profonde : inscrire durablement le Gabon dans une trajectoire démocratique irréprochable. Après la présidentielle jugée exemplaire, Oligui Nguema joue sa crédibilité et celle de son pays. En haussant le ton, il envoie un message clair : aucun retour en arrière ne sera toléré, et la démocratie gabonaise doit être défendue « avec force, clarté et responsabilité ».