Gabon : probable amnistie pour Kelly Ondo Obiang et ses compagnons qui pourraient regagner les rangs

2025-08-13 00:30:00
Ce mardi 12 août 2025, le gouvernement de transition dirigé par le Président Brice Clotaire Oligui Nguema a pris une décision lourde de sens politique et sociale en annonçant l’amnistie et la réhabilitation de Lieutenant Kelly Ondo Obiang, Estimé Manongo Bidima et Dimitri Nze Minkom.
Ces trois figures, condamnées en 2021 à 15 ans de prison pour leur rôle dans la mutinerie du 7 janvier 2019, voient leur peine levée et leur réintégration au sein de l’armée gabonaise officialisée. Cette mesure, saluée par une large part de la population, marque un acte fort dans le cadre de la 5ᵉ République et souligne la volonté du pouvoir en place de tourner la page des divisions passées.
L’origine de cette amnistie puise ses racines dans la proposition de loi déposée par le député de la transition Lionel Ella Engonga, qui a œuvré pour une reconnaissance juridique des faits survenus en janvier 2019. En s’appuyant sur des dispositions précises du Code pénal et du Code de procédure pénale, ainsi que sur le règlement de l’Assemblée nationale de la transition, cette initiative a permis de légitimer un geste politique qui transcende le seul cadre judiciaire. Le porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong, a ainsi souligné que cette décision répondait aux attentes profondes des Gabonais en quête d’apaisement et de réconciliation nationale.
Au-delà de la dimension légale, cette amnistie incarne un puissant symbole de réconciliation civique. Comme le rappelle l’historien Stéphan Gacon, l’amnistie est un « geste symbolique de réconciliation sociale », essentiel dans un pays marqué par des tensions politiques et sociales persistantes. La réintégration de Kelly Ondo Obiang et de ses compagnons dans l’armée représente la reconnaissance implicite d’un acte d’alerte posé dans un contexte de profondes mutations nationales. Elle ouvre la voie à un dialogue renforcé, fondé sur la cohésion et l’unité, socles indispensables à la stabilité et au développement du Gabon.
Cette décision historique pourrait également inspirer de futures mesures visant à renforcer l’unité nationale et à consolider la gouvernance inclusive de la 5ᵉ République. En redonnant à ces hommes leur place dans la République, le gouvernement trace une nouvelle voie, invitant tous les Gabonais à dépasser les rancunes du passé pour construire ensemble un avenir plus apaisé. Dans un pays en pleine transformation, cet acte d’amnistie est une étape cruciale vers la paix sociale, saluée autant par les citoyens que par les observateurs internationaux.