Un pas décisif vient d’être franchi dans la lutte contre les addictions au Gabon. Ce mardi 5 août, Zita Oligui Nguema, Première Dame et présidente de la Fondation Ma Bannière, a procédé à la pose de la première pierre du futur Centre national d’addictologie, au sein du Complexe d’Accueil et de Réinsertion de la fondation à Nkok.

Ce projet d’envergure, salué tant par les autorités que par les professionnels de santé, se veut une réponse concrète, humaine et intégrée à une problématique croissante, en particulier chez les jeunes Gabonais.

« L’addiction n’est plus un tabou », a déclaré Zita Oligui Nguema dans un discours empreint de gravité et d’espoir. « Il est temps d’apporter des solutions complètes, qui soignent non seulement les blessures du corps, mais aussi celles de l’âme. »

Une approche holistique et structurée

Pensé comme un modèle régional en matière de santé mentale et de réinsertion, le centre proposera un accompagnement conforme aux standards de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Trois volets majeurs composeront le parcours thérapeutique :

• Le sevrage médical, avec un encadrement médical rigoureux ;

• Le suivi psychosocial, pour un travail en profondeur sur les causes et conséquences de l’addiction ;

• La formation professionnelle, afin de permettre une réintégration sociale durable.

Le ministre de la Santé, présent à la cérémonie, a souligné que cette infrastructure répondait à une urgence sanitaire et sociale. « Les cas d’addictions, qu’elles soient liées aux stupéfiants, à l’alcool ou aux écrans, explosent dans nos villes et nos quartiers. Ce centre marque un tournant décisif dans la manière dont l’État et la société civile abordent le problème. »

Un complexe pour la dignité et l’autonomie

Mais le projet ne s’arrête pas au soin. Véritable écosystème de reconstruction, le Complexe de Réinsertion intégrera également :

• Un centre médical et des espaces d’hébergement temporaire ;

• Des ateliers de production, entrepôts, et espaces de formation professionnelle ;

• Une salle polyvalente pour les activités communautaires.

Objectif : redonner une place active et digne aux personnes fragilisées, les aider à reconstruire leur estime de soi et leur vie professionnelle, loin des stigmates de l’addiction.

La Fondation Ma Bannière, catalyseur d’impact social

Cette nouvelle infrastructure renforce le rôle croissant de la Fondation Ma Bannière dans l’écosystème social gabonais. Déjà active dans les domaines de la protection de l’enfance, de la santé maternelle et de l’éducation, la fondation affirme désormais son positionnement sur le terrain sensible de la santé mentale.

« Ce centre incarne notre conviction profonde : aucune vie n’est irréversible, aucun parcours n’est perdu, dès lors que la société choisit de tendre la main », a conclu Zita Oligui Nguema, sous les applaudissements nourris des participants.

À l’heure où de nombreux pays africains peinent encore à sortir la santé mentale de l’ombre, le Gabon se distingue par cette initiative audacieuse, portée par une volonté politique et sociale forte. Le rendez-vous est donné dans quelques mois, lorsque les premières structures accueilleront leurs bénéficiaires.

Auteur

Rédaction de Biba 241

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