Gambie : décès d’un nourrisson âgé d’à peine un mois après une excision, une tragédie qui relance le débat sur l’excision en Afrique.

2025-08-18 17:19:00
Libreville, 12 août 2025 – La Gambie est bouleversé par la mort d’un nourrisson d’à peine un mois, victime d’une excision ayant provoqué une hémorragie fatale. Ce drame survient malgré l’existence, depuis 2015, d’une loi interdisant les mutilations génitales féminines. Un an après la tentative avortée de légalisation de cette pratique, rejetée par le Parlement, ce décès relance le débat sur l’application réelle de la législation.
Juriste et
militante, Fatou Diane Shor dénonce une « tragédie évitable » et pointe le
manque de volonté politique : « Trop souvent, les autorités réagissent sous la
pression des organisations internationales. Seules les femmes impliquées ont
été inquiétées par la justice, mais qu’en est-il de la responsabilité des
pères, figures d’autorité dans nos sociétés ? » interroge-t-elle.
Pour elle,
la solution passe par l’application ferme de la loi, des sanctions
systématiques et un suivi renforcé dans les écoles, notamment après les
vacances scolaires, période où de nombreux cas surviennent. « Tant que la
société restera tolérante envers ces pratiques, d’autres enfants continueront à
mourir dans le silence », prévient-elle.