Inflation au Gabon : légère hausse en fin 2024, l’alimentation en première ligne

Illustration de l'inflation

2025-04-30 09:21:33

Selon la dernière Note de conjoncture publiée par la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), le taux d’inflation au Gabon a enregistré une remontée modérée au quatrième trimestre 2024. Après une période de stabilité (+0,0%) au troisième trimestre, les prix à la consommation ont augmenté de +0,6% en fin d’année, en grande partie sous l’effet de la hausse des coûts des denrées alimentaires, des transports et des soins de santé.



Un contexte local et international sous tension

Cette évolution s’inscrit dans un environnement économique caractérisé par des tensions persistantes : hausse des prix du fret maritime, augmentation de l’indice FAO des produits alimentaires, rebond saisonnier de la demande à l’approche des fêtes de fin d’année, et perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.

Malgré cette accélération en fin d’année, l’inflation annuelle moyenne a nettement ralenti en 2024, atteignant +1,2 % contre +3,6 % en 2023. Un signe encourageant pour les autorités qui avaient déployé plusieurs mécanismes visant à contenir la vie chère.

L’alimentation, principal moteur de l’inflation

Le segment des produits alimentaires et boissons non alcoolisées est celui qui a le plus contribué à cette hausse trimestrielle : +0,7 % au quatrième trimestre, contre -0,3 % au trimestre précédent. Les produits les plus touchés ? Les céréales, le pain, le poisson frais et les légumes, dont les prix ont grimpé en raison d’un double effet de baisse de l’offre locale et de hausse des prix internationaux.

L’inflation a aussi été tirée par la progression des prix dans l’habillement, les meubles, les articles de ménage et les transports (+0,5 %, contre +0,2 % au T3), particulièrement à cause de la demande saisonnière en hausse et de l’augmentation des coûts logistiques.

Une inflation sous-jacente maîtrisée

Excluant les composantes volatiles comme l’énergie et l’alimentation, l’inflation sous-jacente a également progressé, mais de manière mesurée : +0,4 % contre +0,1 % au trimestre précédent. Des secteurs comme la communication ou l’éducation ont quant à eux connu une stabilité, voire un léger recul des prix.

Perspectives : vigilance et ajustements nécessaires

Ces tendances confirment la nécessité d’un suivi rigoureux de l’évolution des prix, d’autant que le pouvoir d’achat des ménages reste vulnérable. Si les mesures anti-inflation produisent des effets positifs, la hausse des prix alimentaires rappelle que le terrain reste fragile. Le gouvernement devra donc maintenir ses efforts pour renforcer la résilience de l’économie et assurer une stabilité durable des prix.