À l’occasion de la Journée mondiale contre l’hépatite, célébrée ce 28 juillet 2025 sous le thème « Faisons tomber les barrières », les autorités sanitaires gabonaises ont lancé un cri d’alarme. Plus de 280 000 personnes seraient actuellement porteuses de l’hépatite B ou C au Gabon. Une situation préoccupante, d’autant que ces formes souvent silencieuses peuvent évoluer vers de graves complications, telles que la cirrhose ou le cancer du foie, si elles ne sont pas dépistées à temps.

Cette journée mondiale est l’occasion de mettre en lumière les nombreux freins à la lutte contre cette maladie : la stigmatisation sociale, le manque d’information, la peur du dépistage ou encore l’insuffisance d’accès aux soins. Or, comme le souligne le ministère de la Santé, « un simple test peut sauver une vie ».

À Libreville, plusieurs actions de sensibilisation et de dépistage ont été organisées. Le 27 juillet, une vaste campagne de dépistage gratuit des hépatites B, C et du VIH a été menée à la Baie des Rois, en partenariat avec le ministère de la Santé, le Samu Social Gabonais, l’ONG Gabon SOS Hépatites et divers partenaires internationaux.

Outre les tests, des consultations gratuites en gastro-entérologie ont été proposées afin de faciliter l’accès aux soins et de sensibiliser les populations aux risques liés aux hépatites virales. Cette approche vise à briser le tabou qui entoure encore cette maladie, en rapprochant les services de santé des communautés.

Pour le Dr Engoang Epse Nzeng Agnès Angela, médecin engagée dans la lutte contre les hépatites, le message est sans équivoque : « Derrière ces chiffres, il y a des vies. Ne pas se faire dépister, c’est prendre un risque inutile. La prévention passe par la sensibilisation, le dépistage précoce et la vaccination. »

Rappelons que l’hépatite est une inflammation du foie, généralement causée par des virus (A, B, C, D, E), mais aussi par des facteurs comme l’alcool ou certains médicaments. La prévention repose sur des gestes simples : vaccination, lavage des mains, usage de matériel stérile, et surtout, dépistage. Des traitements existent et permettent aujourd’hui de ralentir, voire de stopper l’évolution de la maladie.

L’Organisation mondiale de la Santé s’est fixé pour objectif l’élimination de l’hépatite virale comme menace de santé publique d’ici 2030. Le Gabon s’inscrit dans cette dynamique, en mobilisant les acteurs de santé et la société civile autour d’un même combat : sauver des vies par l’information, la prévention et l’accès aux soins.

Auteur

Rédaction de Biba 241

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