Le Gabon face à l’épreuve : 72 heures pour sauver la démocratie, un droit, une responsabilité pour la Ve République.

2025-08-23 13:38:00
À l’approche des élections législatives et locales prévues le 27 septembre, le Gabon entre dans une phase cruciale de son processus démocratique. Le Code électoral prévoit en effet une disposition clé : tout candidat non retenu dispose de 72 heures pour déposer un recours auprès des juridictions compétentes.
Inscrite
dans les articles 87, 202 et 349 alinéa 3 du Code électoral, cette règle n’est
pas un simple détail technique. Elle représente l’engagement du pays en faveur
d’une démocratie plus transparente, où chaque citoyen engagé dans la vie
politique qu’il soit partisan ou indépendant peut contester une exclusion jugée
arbitraire ou signaler une irrégularité. Les recours doivent être adressés à la
Cour constitutionnelle pour les législatives et aux tribunaux
administratifs pour les locales, garantissant que nul ne soit injustement
écarté du débat national.
Cette
disposition prend une résonance particulière dans un climat où plusieurs
formations politiques, dont Ensemble pour le Gabon (EPG), dénoncent
l’exclusion de certains de leurs candidats. Dans ce contexte, les 72 heures de
recours apparaissent comme une arme démocratique essentielle : elles
permettent aux acteurs politiques de défendre leurs droits, mais aussi de
préserver la confiance du peuple dans les institutions républicaines.
Plus qu’un
délai administratif, ces 72 heures symbolisent la vigilance démocratique.
Elles rappellent que la démocratie ne se réduit pas à l’acte de voter : elle
vit à travers des institutions solides, des règles équitables et la capacité
des citoyens à faire respecter leurs droits. Le Gabon, riche de son histoire et
de ses aspirations, se doit d’en faire un moment de vérité et de responsabilité
collective.