Le Nigeria ne cédera pas aux pressions de l'administration Trump>> une affirmation ferme du géant de l’Afrique subsaharienne.

2025-07-16 13:25:00
Le Nigeria a opposé un refus catégorique aux injonctions de l’administration Trump visant à imposer sur son sol des déportés vénézuéliens ou des prisonniers en provenance de pays tiers.
Dans un message sans ambiguïté, le ministre des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a réaffirmé avec fermeté la position du pays : le Nigeria ne saurait être le réceptacle des conséquences de politiques migratoires étrangères. Le chef de la diplomatie nigériane a rappelé que le Nigeria avait ses propres défis à relever, avec une population déjà estimée à plus de 230 millions d’habitants.
Pour M. Tuggar, il est inacceptable, injuste et non réciproque que Washington exige du Nigeria l’accueil de 300 déportés vénézuéliens, ajoutant que les récentes restrictions de visas imposées aux Nigérians traduisent davantage une forme de chantage diplomatique qu’un dialogue équilibré. « On nous critiquera demain pour avoir accepté ce que nous n’avons jamais demandé », a-t-il prévenu.
Sur fond de menaces économiques, notamment la perspective d’un relèvement de 10 % des droits de douane sur les pays membres ou partenaires des BRICS, le Nigeria maintient sa ligne : coopérer sur des bases justes, sans compromettre sa souveraineté ni ses intérêts stratégiques. Même si le pays n’est pas encore membre à part entière de l’alliance, il en est devenu le neuvième partenaire. Le ministre a précisé que la question des BRICS n’avait pas de lien direct avec ces tensions. Pour lui, le Nigeria reste ouvert à des partenariats équilibrés avec les États-Unis, notamment dans des secteurs clés comme le gaz, les terres rares et les minerais stratégiques. Mais sur un point, il a été clair : le Nigeria n’accueillera ni déportés, ni prisonniers étrangers. Sa souveraineté ne saurait être monnayée.