Élections à Akanda : Ntoutoume Ayi dénonce une « falsification » des résultats du 1er tour

2025-09-29 18:41:00
Akanda a été au cœur de l’actualité politique ce 29 septembre 2025, lors d’une conférence de presse animée par Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, candidat de l’Union Nationale (UN) aux législatives dans le 2ᵉ arrondissement.
Face à la presse, il a dénoncé des « écarts inexplicables et inacceptables » entre les résultats proclamés par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) et ceux consignés dans les procès-verbaux affichés dans les 54 bureaux de vote.
Selon la CNOCER, seuls 4 364 électeurs auraient pris part au scrutin, soit un taux de participation de 16,88 %, et les candidats qualifiés pour le second tour seraient Franck Joseph Fernand Nguema (indépendant, 21,31 %) et Jean Gaspard Ntoutoume Ayi (UN, 21,10 %). Mais les chiffres compilés par l’UN à partir des procès-verbaux montrent une tout autre réalité : 8 034 votants, un taux de participation plus élevé (29,66 %), et un classement différent. En effet, les deux candidats qui devraient accéder au second tour seraient, toujours selon cette version, Pascal Franck Nze Ndong Nze (UDB, 22,17 %) et Jean Gaspard Ntoutoume Ayi (UN, 21,16 %), reléguant Franck Joseph Fernand Nguema (CNCD) à la 3ᵉ place.
Les différences portent sur plus de 3 500 suffrages exprimés. Ntoutoume Ayi parle d’une « tentative ignoble de falsification des résultats » et interpelle le président de la CNOCER.
Il demande : la proclamation des résultats conformes aux procès-verbaux affichés, la désignation d’un nouveau responsable de la commission électorale locale, l’ouverture d’une enquête administrative, et, si nécessaire, la saisine de la justice.
Pour appuyer ses propos, le candidat de l’UN a mis à disposition de la presse et du public les photos des 54 procès-verbaux collectés. Selon lui, l’enjeu dépasse son propre sort électoral : il s’agit de la crédibilité de la démocratie au Gabon. « Il est hors de question que je m’associe, de quelque manière que ce soit, à une entreprise de falsification des résultats des élections », a-t-il déclaré.
À l’issue de cette conférence, une question majeure reste posée : quelle version des résultats sera validée, celle de la CNOCER ou celle issue des procès-verbaux de terrain ?
Au-delà du cas d’Akanda, cette controverse met en lumière la nécessité d’une plus grande transparence dans la gestion des scrutins au Gabon, afin de renforcer la confiance des citoyens dans le processus électoral.