Élections locales et législatives 2025 : validation des candidatures, entre règles du jeu et guerres d’influence



2025-08-18 17:28:00

À quelques semaines du double scrutin de septembre et octobre 2025, le climat politique gabonais s’échauffe. Le Parti démocratique gabonais (PDG), par la voix de sa secrétaire générale Angélique Ngoma, a dénoncé vendredi 15 août ce qu’il qualifie de « stratégies déloyales » visant à débaucher certains de ses candidats déjà investis.



Dans un communiqué ferme, l’ancien parti au pouvoir a accusé « des compatriotes aux égos surdimensionnés » de tenter d’influencer des candidats PDG afin qu’ils revoient leur appartenance politique, en violation, selon lui, des règles démocratiques et de l’article 81 du Code électoral.

Cette sortie du PDG soulève une question cruciale : la validation des candidatures aux élections locales est-elle suffisamment encadrée et respectée ? En rappelant la législation, le parti met en lumière une pratique devenue courante dans la scène politique gabonaise : le nomadisme partisan. Dans un système déjà fragilisé par la méfiance citoyenne, ces manœuvres alimentent le soupçon d’un processus biaisé, où l’éthique électorale se heurte aux ambitions individuelles et aux rapports de force. Le risque est double : une perte de crédibilité des institutions électorales et un affaiblissement de la confiance des électeurs.

Derrière les piques adressées à peine voilées à l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), perçue comme le principal rival du PDG, se cache une interrogation plus large : les règles encadrant les coalitions, investitures et changements de parti sont-elles appliquées avec impartialité ? Si certains y voient un rappel nécessaire au respect de la loi, d’autres dénoncent une instrumentalisation destinée à verrouiller le jeu électoral. La polémique ouvre ainsi un débat essentiel : au-delà des affrontements partisans, la véritable bataille des locales 2025 sera celle de la transparence et de la légitimité des candidatures validées.