Après le rachat des actifs de Sucaf en avril 2024, la raffinerie nationale devient les Sucreries du Gabon et engage un programme ambitieux de modernisation et de développement pour répondre à la demande locale.

L’année 2024 a marqué un tournant pour la raffinerie gabonaise de sucre. Rachetés en avril 2024, les actifs de Sucaf ont été transformés en les Sucreries du Gabon, sous la direction d’un nouveau repreneur. Immédiatement, une stratégie d’investissement a été mise en œuvre, comprenant le renouvellement des équipements industriels et l’installation d’une unité de conditionnement à Libreville, au port d’Owendo, afin de mieux servir les industriels et le marché domestique.

Sur le plan agronomique et industriel, la première campagne test a permis de transformer 14 640 tonnes de sucre, soit un recul de 21,2 % par rapport à 2023. Ce résultat s’explique par un démarrage tardif et la nécessité pour la nouvelle direction de se familiariser avec le sol et les procédés locaux afin d’optimiser les prochaines campagnes. Pour combler l’écart avec la demande nationale, de fortes importations de sucre ont été réalisées (+212,8 %), soit 22 074 tonnes sur une demande estimée à 40 000 tonnes.

Côté commercial, les ventes ont diminué de 31,5 % à 20 250 tonnes, mais le chiffre d’affaires est resté stable à 22,42 milliards de FCFA grâce à la hausse des prix. Cette stabilité financière traduit l’efficacité des mesures de gestion et la capacité du repreneur à adapter la production aux besoins du marché.

Enfin, la réorganisation interne a permis une réduction de la masse salariale de 11 %, à 5,3 milliards de FCFA, malgré une hausse de 31,1 % des effectifs. Cette optimisation traduit la volonté des nouveaux responsables de mettre en place une structure moderne et efficace, en conformité avec les engagements pris pour redynamiser la raffinerie et assurer sa pérennité.

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La rédaction

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