Le retrait brutal d’Egis du Cameroun après l’effondrement de son partenariat public-privé sur les péages automatiques résonne fortement au Gabon.

Avec deux cents licenciements et une dette colossale laissée derrière lui, le fiasco camerounais met en lumière les risques liés à un montage financier fragile et à un contrôle étatique insuffisant. Libreville, où Egis joue un rôle majeur dans le projet de l’aéroport international de Nkoltang, ne peut ignorer cette alerte.

Egis n’est pas qu’un simple prestataire au Gabon, mais un acteur stratégique, impliqué dans la modernisation des infrastructures aéroportuaires. Cependant, son image ternie par des soupçons de corruption dans la sous-région et sa fragilité financière rappellent qu’aucun contrat, même international, n’est à l’abri d’un revirement. Le précédent camerounais démontre combien une réputation peut basculer en quelques mois.

Le chantier de Nkoltang, lancé par le président Oligui Nguema en mars 2025, n’est pas officiellement menacé. Mais cette situation souligne l’importance pour le Gabon d’imposer un cadre contractuel rigoureux, d’assurer un suivi étatique renforcé et de tirer les leçons des échecs voisins pour sécuriser son ambition de hub aérien sous-régional.

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Rédaction de Biba 241

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