Makokou, Gabon – juillet 2025 — Une histoire troublante secoue la ville de Makokou depuis ce week-end, après la découverte de trois enfants abandonnés à leur sort pendant que leur mère, partie à Libreville, dans sa « recherche de groove », . Une affaire qui soulève des interrogations sur la responsabilité parentale et la précarité sociale dans certaines régions du pays.

Les faits se sont déroulés dans le quartier Nzenzélé de Makokou, capitale de la province de l’Ogooué-Ivindo. Alertés par des voisins inquiets du silence prolongé dans une maison habituellement animée par les rires d’enfants, les services sociaux ont découvert trois mineurs âgés respectivement de 4, 7 et 10 ans seuls, sans surveillance, sans nourriture suffisante et dans des conditions d’hygiène préoccupantes.

Selon les témoignages, leur mère aurait quitté la ville depuis près d’une semaine pour se rendre à Libreville. Lors de son départ, elle aurait confié à une voisine qu’elle allait « avec un bon  ami », une expression familière pouvant désigner une envie de divertissement, de fête, voire de meilleure fortune dans la capitale.

Le parquet de Makokou a ouvert une enquête pour « mise en danger de la vie d’enfants » et pourrait engager des poursuites contre la mère, dont le retour à Makokou serait imminent après le tollé suscité sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux.

Cette affaire met en lumière les réalités sociales auxquelles de nombreuses familles font face, entre pauvreté, exode vers les grandes villes et recherche désespérée d’un mieux-être. Si la légèreté apparente de la mère choque, certains spécialistes y voient aussi le signe d’un désespoir dissimulé derrière des expressions familières et une fuite vers l’illusion d’une vie meilleure.

Les trois enfants ont été placés provisoirement dans un foyer d’accueil, en attendant que les autorités décident des mesures à prendre. La mère, quant à elle, pourrait être poursuivie et voir sa garde suspendue.

Alors que cette affaire continue d’indigner l’opinion publique, elle appelle aussi à une réflexion collective sur les politiques sociales, l’encadrement des familles en détresse, et la nécessité d’un filet de sécurité pour éviter que de tels cas ne se reproduisent.

Auteur

Rédaction de Biba 241

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