Nouvelle secousse politique à Bamako. Ce mardi, l’ancien Premier ministre de la transition, Shoog Maïga, et plusieurs de ses collaborateurs ont été placés en garde à vue pour corruption et détournement de fonds publics.

Selon le rapport du Vérificateur général, près de 30 millions d’euros auraient été détournés lorsqu’il dirigeait l’Autorité malienne de régulation, puis durant son passage à la Primature entre 2021 et 2024. Son avocat rappelle toutefois qu’il reste pour l’instant présumé innocent.

Cette arrestation intervient dans le cadre d’une vaste purge anticorruption menée par les autorités militaires au pouvoir depuis le coup d’État de 2020. Elle survient quelques jours seulement après l’interpellation d’une trentaine d’officiers, dont le général Dembélé et la générale Sagara. Un signal fort envoyé par le régime, qui veut afficher sa fermeté face aux détournements présumés des deniers publics.

Ancien opposant au régime d’Ibrahim Boubacar Keïta et figure de proue du mouvement M5-RFP, Shoog Maïga avait surfé sur la vague contestataire de 2020 pour devenir l’un des soutiens les plus visibles de la transition militaire. Mais avant sa destitution en 2024, ses relations s’étaient tendues avec les putschistes. Son arrestation marque ainsi la chute d’un homme politique longtemps considéré comme un pilier de la transition souverainiste et anti-occidentale.

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Rédaction de Biba 241

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