Mariages collectifs au sein des FDS : un engagement fort pour protéger les femmes, les enfants et le foyer gabonais



2025-08-08 13:55:00

Plus de 200 couples issus des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont été unis le 7 août 2025 lors d’une cérémonie de mariages collectifs au Camp Baraka, à Libreville. L’événement, organisé sous le haut patronage du couple présidentiel, dépasse largement le simple cadre festif : il illustre la volonté des autorités gabonaises de consolider les foyers, de protéger les femmes et les enfants, et de lutter contre les spoliations qui continuent de fragiliser les familles.



Au Gabon, les conséquences d’une union non officialisée sont souvent dramatiques. Lorsqu’une femme n’est pas mariée légalement et que son conjoint décède ou qu’une séparation survient, elle se retrouve fréquemment privée de tout : logement, biens communs, droits successoraux. Ces injustices sont encore plus marquées dans un contexte où certaines traditions coutumières persistent, parfois au mépris des lois en vigueur.

En officialisant leur union, les couples accèdent à un cadre juridique qui protège leurs droits à plusieurs niveaux.

Sur le plan de la succession et du patrimoine, le conjoint survivant bénéficie d’une part légale de l’héritage, de pensions de réversion et du capital décès.

Au niveau de la protection du foyer, la loi interdit désormais toute expulsion de la veuve ou des enfants après le décès du mari.

Quant à la sécurité juridique, les biens sont protégés par un régime matrimonial clair, évitant les conflits et les abus.

Depuis 2015, la réforme du Code civil a renforcé la protection des veuves et des orphelins. Le Conseil de famille, souvent manipulé au détriment des conjoints survivants, a été remplacé par le Conseil successoral, composé uniquement des héritiers légaux (conjoint, enfants, ascendants). Cette mesure vise à limiter les interventions abusives de tiers et à garantir que les décisions prises respectent les droits du conjoint et des enfants.

Parallèlement, l’État multiplie les actions de sensibilisation et facilite l’accès aux documents d’état civil, indispensables pour faire valoir ses droits. Des centres d’écoute et d’accompagnement, comme le Centre Mbandja, offrent également un soutien psychosocial et juridique aux femmes confrontées à des situations de spoliation.

En choisissant de célébrer ces mariages collectifs dans les rangs des FDS, les autorités envoient un message fort : la solidité du foyer est un pilier de la stabilité sociale. Le mariage civil n’est pas qu’un acte administratif ; il est une véritable assurance contre les dérives qui fragilisent les familles.

Ces unions officialisées sont donc une double victoire : elles renforcent les liens affectifs et donnent une reconnaissance juridique qui protège durablement les femmes et les enfants.

Si la loi existe, les mentalités doivent encore évoluer. Des statistiques inquiétantes révèlent qu’au Gabon, jusqu’à quatre femmes sur cinq sont toujours victimes de spoliations au décès de leur conjoint. Face à ce constat, l’initiative des mariages collectifs, alliée aux réformes légales et aux campagnes de sensibilisation, constitue un pas important vers la fin de ces pratiques injustes.

En officialisant plus de 200 unions, le Gabon réaffirme que la famille doit être protégée par la loi, et qu’un foyer solide commence par un mariage reconnu légalement.