Meyang : la SOGADA d’Hervé Patrick Opiangah, vitrine d’un agro-business “Made in Gabon”

2025-09-16 11:09:00
À Meyang, à 55 kilomètres de Libreville, la Société Gabonaise de Développement Agricole (SOGADA) dirigée par Hervé Patrick Opiangah se déploie bien au-delà de l’élevage de poules pondeuses. Chips, porcherie, chambre froide, plateau industriel… l’entreprise bâtit un modèle agro-industriel intégré, conçu pour sécuriser la chaîne alimentaire nationale, de la ferme jusqu’au rayon.
L’usine de chips, installée sur le site, transforme manioc, banane et taro en produits 100 % locaux. Une initiative qui rompt avec la dépendance aux importations et valorise les tubercules gabonais. « Nous voulons montrer qu’avec les ressources gabonaises, nous pouvons nourrir les Gabonais », a résumé Hervé Patrick Opiangah. Dès son lancement, la nouvelle unité emploiera une cinquantaine de personnes, s’ajoutant aux 100 travailleurs permanents déjà mobilisés sur place. Preuve qu’industrie et emploi local peuvent aller de pair lorsque vision et investissement s’accordent.
Mais la SOGADA voit plus large : porcherie moderne, abattoir, chambre froide et production massive d’œufs complètent son dispositif. Avec une capacité projetée de 150 000 œufs par jour – soit 54 millions par an – et une offre en viande porcine, l’entreprise se positionne en acteur majeur de la souveraineté alimentaire. Une stratégie d’autant plus pertinente que l’importation du poulet de chair sera interdite dès janvier 2027. « Puisque en 2027, le Gabon devra produire pour nourrir les populations vivantes au Gabon, la SOGADA se positionne en partie prenante », a martelé son fondateur.
Douze ans après avoir lancé son projet, entre défrichement, indemnisation des riverains et sécurisation des titres fonciers, Opiangah livre une réponse concrète à un défi national. « L’État a toujours parlé de souveraineté alimentaire. SOGADA en fait une réalité », a-t-il insisté. À travers cette initiative, Meyang devient la vitrine d’un agro-business moderne, socialement enraciné et économiquement structurant. Un pari gagnant pour les ménages, pour l’économie nationale et pour l’image d’un Gabon qui ose enfin croire en ses propres forces.