Deux ans après le « souffle de liberté » du 30 août 2023, Brice Clotaire Oligui Nguema a placé son discours commémoratif sous le sceau d’une double exigence : préserver la souveraineté politique retrouvée et conquérir l’indépendance économique. Le Chef de l’État a rappelé que le Gabon ne peut se contenter d’un drapeau ou d’un hymne, si sa richesse continue d’être captée ailleurs.

Le ton est grave mais volontariste : désormais, les ressources naturelles du pays devront être transformées localement pour générer emploi et prospérité. Bois, pétrole, minerais, cacao, or, marbre, potasse : tout devra quitter la terre gabonaise sous forme de produits finis, et non plus de matières premières bradées à l’international.

Dans cette logique, le Président a mis en avant le partage de production comme levier de justice économique. Les partenaires qui accepteront ce principe resteront des alliés, ceux qui s’y opposeront devront s’adapter à la nouvelle réalité gabonaise. C’est le cœur d’une doctrine économique de rupture, qui résonne comme un avertissement à l’international.

En inscrivant ce cap, Oligui Nguema dessine un « deuxième acte » de la Libération : la souveraineté économique comme prolongement inévitable de la souveraineté politique. Un discours qui, à la fois, galvanise les foules et inquiète certains cercles financiers.

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Rédaction de Biba 241

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