ONU : Oligui Nguema redonne voix à l’Afrique et appelle à un nouvel ordre mondial



2025-09-25 18:13:00

Le Président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a prononcé ce 25 septembre 2025 à New York un discours remarqué lors du Débat général de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Première allocution d’un Président élu de la Ve République gabonaise devant cette instance, le chef de l’État s’est exprimé comme un porte-voix de l’Afrique, dénonçant les injustices économiques et appelant à des réformes structurelles de la gouvernance mondiale.



Un plaidoyer au-delà des frontières nationales


Si le Président gabonais a rappelé les succès de la transition démocratique dans son pays, son discours à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies a surtout été marqué par une prise de position ferme sur les grands enjeux internationaux. Brice Clotaire Oligui Nguema s’est exprimé comme un porte-voix de l’Afrique, dénonçant les injustices économiques et appelant à des réformes structurelles de la gouvernance mondiale.


Paix, équité et respect mutuel


Le chef de l’État a condamné la marginalisation des nations africaines cantonnées au rôle de simples fournisseurs de matières premières. Il a exhorté à des partenariats fondés sur l’équité et la probité, tout en plaidant pour la transformation locale des richesses. Concernant la sécurité internationale, il a réaffirmé le soutien du Gabon à la paix en Palestine, au Sahel et en RDC, tout en dénonçant les interventions extérieures qui attisent les conflits africains.


Le climat au cœur de son message


Positionnant le Gabon comme gardien d’une partie du Bassin du Congo, Oligui Nguema a exigé un “partenariat mondial équitable” où la préservation des forêts équatoriales serait accompagnée d’une juste rémunération pour les services écologiques rendus à l’humanité. Il a également mis en avant la ratification du Traité sur la biodiversité (BBNJ) comme un tournant vers une gouvernance plus juste des ressources naturelles mondiales.


Réformer le multilatéralisme


Clôturant son intervention, le Président gabonais a réitéré son attachement à la réforme du Conseil de Sécurité, en droite ligne du Consensus d’Ezulwini. “La paix et la justice internationales ne seront garanties que par un multilatéralisme revitalisé”, a-t-il déclaré, appelant à reconnaître les exigences africaines. Un discours qui, au-delà du cas gabonais, repositionne l’Afrique comme un acteur incontournable du nouvel ordre mondial en gestation.