PK13 : levage de la passerelle de Bizango

2025-08-02 14:46:00
À l’aube de ce samedi, dès 5h30, l’imposant chantier de levage de la passerelle piétonne de Bizango–PK13 s’est mis en branle comme prévu. Sur le terrain, les équipes du ministère des Travaux Publics et de la Construction, sous la direction du ministre Edgard Moukoumbi, épaulées par les entreprises MATIÈRE et BESIX, ont entamé une opération d’envergure. Mais si les travaux marquent un pas de plus dans la modernisation des infrastructures routières, ils plongent aussi les automobilistes dans une galère sans nom.
Entre PK10 et PK12, c’est la paralysie : des kilomètres de bouchons, des klaxons qui s’époumonent, et des files de véhicules à l’arrêt. La cause ? Le levage d’un ouvrage métallique de 30 mètres de long, culminant à 6 mètres de hauteur et pesant 10 tonnes. Cette passerelle, première d’un programme ambitieux porté par le CROAG (Conception et Réalisation d’Ouvrages d’Art du Gabon), vise à sécuriser la traversée des piétons, notamment des élèves de l’école publique de Bizango. Un projet salutaire, certes, mais qui perturbe violemment le quotidien de milliers d’usagers.
« On était invités à un mariage. Finalement, on a laissé la voiture en route pour continuer à pied », témoigne un automobiliste, encore sous le coup de l’exaspération. D’autres évoquent des retards professionnels, des heures perdues, des enfants fatigués… La situation est telle que certains conducteurs n’hésitent plus à faire demi-tour ou à chercher des voies de contournement improvisées. Les autorités, elles, appellent au calme, à la patience, et à éviter cet axe critique jusqu’à la fin des opérations.
La passerelle de Bizango n’est que la première pierre d’un vaste plan d’ouvrages urbains piloté par la directrice du CROAG, Ghislaine Poungui. Trois autres passerelles, deux flyovers et un pont à Ebel Abanga viendront compléter ce programme dans la province de l’Estuaire. Si à long terme ces infrastructures changeront le visage de la mobilité urbaine au Gabon, elles rappellent aussi, ce samedi, que tout progrès a un prix – et que dans le bitume des grandes ambitions, il y a parfois les sueurs des automobilistes piégés.