À moins de deux mois de l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025, la polémique enfle autour de l’absence d’un fichier électoral consultable.

Officiellement, Elections Cameroon (Elecam) affirme que le « toilettage » des listes est en cours et que des versions provisoires seront bientôt disponibles dans les antennes communales et en ligne. Pourtant, la transparence sur le fichier national reste un sujet sensible qui alimente depuis plusieurs années une défiance croissante entre l’institution et une partie de la classe politique.

Des mouvements citoyens et partis d’opposition dénoncent de nombreuses irrégularités persistantes : inscriptions de personnes décédées, fiches incomplètes, et même des photographies d’adolescents, bien en deçà de l’âge légal de 20 ans requis pour voter. « Est-ce un manque de rigueur ou des cas de fraude ? », s’interroge l’ingénieur Remi Tassing, qui recense ces anomalies. Selon lui, l’absence d’accès au fichier global empêche d’évaluer l’ampleur du problème et menace la crédibilité du scrutin.

Face aux critiques, Elecam tente de rassurer : des listes définitives seront affichées au plus tard le 5 octobre, soit une semaine avant le vote. Le RDPC, parti au pouvoir, affirme de son côté faire confiance à l’institution pour corriger les erreurs et limiter les irrégularités. Mais pour une partie de l’opposition et de la société civile, l’enjeu est clair : sans fichier électoral fiable et accessible, la présidentielle camerounaise risque une fois de plus d’être marquée par la suspicion et les contestations.

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Rédaction de Biba 241

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