Remettre tout son salaire à sa femme pour une meilleure gestion des dépenses : et si le gabonais adoptait le modèle japonais ?



2025-07-22 13:56:00

Et si, au lieu de perpétuer les querelles autour de la gestion du budget familial, les ménages gabonais s’inspiraient d’un modèle qui a fait ses preuves à des milliers de kilomètres de là ? Au Japon, pays de rigueur et de stabilité économique, une coutume étonnante mais efficace s’impose depuis plusieurs décennies : l’Okozukai, ou l’art pour l’homme de remettre l’intégralité de son salaire à son épouse, en toute confiance.



Dans ce système profondément enraciné dans la culture nippone, la femme devient la gestionnaire attitrée du foyer : c’est elle qui paie les factures, répartit les dépenses, épargne, anticipe les imprévus, et verse à son époux une somme modeste pour ses besoins personnels – un "argent de poche" qui symbolise à la fois la responsabilité partagée et la discipline financière. Résultat ? Une épargne domestique élevée, une planification budgétaire rigoureuse, et une stabilité économique au sein des foyers.

Dans le contexte gabonais, marqué par une pression croissante sur le coût de la vie, les dépenses sociales imprévues, et un pouvoir d’achat en constante érosion, l’idée pourrait faire son chemin. Nombreux sont les ménages qui peinent à épargner, victimes d’un désordre budgétaire lié à une gestion éclatée et parfois concurrentielle des revenus. Adopter une approche inspirée de l’Okozukai pourrait permettre aux familles gabonaises de mieux planifier, d’anticiper les crises, et d’investir dans des projets durables pour les enfants.

Mais cette suggestion ne va pas sans soulever des débats. Dans une société où les rapports de genre restent parfois tendus et où les modèles traditionnels de virilité financière persistent, l’idée de "confier tout son salaire à sa femme" pourrait heurter certaines sensibilités masculines. Pourtant, il ne s’agit pas d’un renoncement, mais d’un acte de confiance, d’organisation et d’intelligence financière.

La société gabonaise, engagée dans une dynamique de transformation structurelle sous la Ve République, gagnerait à revisiter ses pratiques familiales autant que ses institutions. Car comme le prouve le Japon, la prospérité nationale commence souvent par la discipline du foyer. Et si remettre son salaire à sa femme n’était pas une soumission, mais un acte stratégique pour construire l’avenir commun ?