Au lendemain des élections locales et législatives des 27 et 28 septembre, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a dressé un bilan jugé « globalement satisfaisant ».

Selon lui, seules des « difficultés mineures » auraient perturbé le scrutin, sans remettre en cause la sincérité du processus. Cette position tranche cependant avec les nombreux témoignages dénonçant irrégularités et dysfonctionnements.

De nombreux électeurs, candidats et observateurs rapportent des cas d’intimidation, des retards dans l’ouverture des bureaux de vote ou encore l’absence de scrutateurs. Ces critiques, en contraste avec la communication officielle, nourrissent un climat de méfiance. Le fossé entre le discours institutionnel et les réalités du terrain alimente ainsi la contestation autour de la transparence du scrutin.

Au cœur de ce débat, se trouve la crédibilité du processus électoral gabonais. Minimiser les difficultés pourrait fragiliser davantage la confiance déjà précaire des citoyens envers les institutions. L’enjeu, désormais, est d’apporter des réponses concrètes et structurelles pour renforcer la démocratie et prouver que le changement en cours repose sur des fondations solides.

Auteur

Rédaction de Biba 241

Parlons de vous