SYNAPS sonne l’alarme : grève imminente et plainte contre la CNAMGS pour restrictions et budgets fictifs en vue



2025-07-23 11:40:00

Lors de sa récente réunion du Bureau exécutif, le Syndicat national des personnels de santé (SYNAPS) a décidé d’intensifier la pression sur le gouvernement et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS). Malgré la reconnaissance du gouvernement pour l’organisation prochaine du concours professionnel de la santé, le syndicat exprime de vives inquiétudes, notamment sur la gestion des prestations de la CNAMGS et sur les budgets hospitaliers, qu’il qualifie de « fictifs ».



Le SYNAPS dénonce en particulier l’inertie autour des cartes à puce distribuées aux assurés depuis 18 ans, alors que les terminaux nécessaires à leur lecture dans les hôpitaux n’ont jamais été installés. Dans un contexte où la digitalisation du secteur est une priorité, notamment avec le projet eGabon-SIS, le syndicat pointe un retard majeur qui maintient les établissements dans des pratiques archaïques, engendrant de longues files d’attente et une mauvaise prise en charge.

Plus alarmant encore, la CNAMGS aurait imposé un quota quotidien de dispensation de médicaments, limitant ainsi l’accès aux soins essentiels. « Une fois le quota atteint, il vous revient de gérer votre souffrance jusqu’au lendemain, quel que soit le degré d’urgence », déplore Serges Mickala Moundanga, Secrétaire national du SYNAPS. Cette politique est perçue comme une quasi-privatisation de la dispensation des médicaments, obligeant les assurés à payer intégralement s’ils souhaitent être soignés en dehors de ces restrictions.

Le syndicat exige aussi que l’État cesse d’allouer des budgets fictifs aux hôpitaux publics, dénonçant que seuls 20 à 30 % des fonds budgétisés sont effectivement débloqués chaque année. Cette situation laisse les structures sanitaires exsangues et met le personnel en première ligne face à la colère des usagers. Face à ce contexte, le SYNAPS menace de porter plainte contre l’État pour « non-versement des cotisations patronales depuis plus de 15 ans », ainsi que contre la CNAMGS pour « non-respect de ses engagements et non-assistance à personne en danger ». En attendant, un mouvement de grève d’avertissement est annoncé, visant à paralyser les hôpitaux publics du pays si aucune amélioration n’est constatée.