Tarifs aériens : le gouvernement gabonais promet une régulation prioritaire face à la grogne populaire

2025-07-28 10:39:00
Face à l’exaspération grandissante des Gabonais concernant le coût élevé des vols nationaux et internationaux, le ministre d’État en charge des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a réaffirmé, ce 25 juillet 2025, l’engagement du gouvernement à faire de la régulation tarifaire une priorité nationale.
Lors de la cérémonie officielle de réception du nouvel Airbus A320 à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, le ministre a pris la parole devant un parterre d’autorités civiles, militaires, acteurs économiques et professionnels du secteur aérien. S’exprimant sur la question sensible des prix prohibitifs des billets, il a tenu à rassurer les usagers : « La problématique des tarifs élevés des billets d’avion, tant sur les dessertes domestiques qu’internationales, fait l’objet d’une attention prioritaire au plus haut niveau de l’État. »
Selon Ulrich Manfoumbi, cette préoccupation majeure est directement portée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a mandaté une mission interministérielle pour coordonner les actions à mener. « Conscients des répercussions économiques et sociales d’un tel dysfonctionnement sur la mobilité des citoyens et sur l’attractivité du Gabon, un travail rigoureux a été engagé », a précisé le ministre.
Cette initiative intervient dans un contexte où les vols intérieurs, notamment entre Libreville et Franceville ou Port-Gentil, restent financièrement hors de portée pour une grande partie de la population. De même, les tarifs internationaux figurent parmi les plus élevés d’Afrique centrale, limitant ainsi la compétitivité économique et les échanges.
Dans les coulisses, plusieurs pistes de réforme sont évoquées. Parmi elles, la renégociation des redevances aéroportuaires, souvent pointées du doigt comme un facteur de hausse des coûts, ainsi que la stimulation d’une concurrence accrue entre les compagnies nationales et étrangères. Le gouvernement envisagerait également la mise en place de subventions ciblées sur des lignes stratégiques, ou encore un dispositif de plafonnement temporaire des tarifs pour garantir une accessibilité minimale.
Le déploiement du nouvel Airbus A320, qui renforcera la flotte gabonaise à travers Afrijet ou un autre opérateur, apparaît comme un symbole fort de cette volonté de relancer le secteur aérien national. Néanmoins, l’efficacité de ces mesures dépendra largement de leur mise en œuvre rapide et tangible.
À moins de deux mois des élections locales et législatives, cette prise de position du ministre des Transports prend aussi une dimension politique. Le gouvernement, soucieux de renouer avec la confiance populaire, se doit désormais de transformer ces annonces en résultats concrets. Pour la majorité des Gabonais, il ne s’agit plus seulement d’entendre de belles promesses, mais de voir les prix des billets réellement baisser.