Tracasseries : les agents publics gabonais font payer illégalement près de 2 millions de FCFA aux commerçants qui acheminent leurs marchandises au Cameroun

2025-07-16 16:55:00
La Banque mondiale a publié au mois de juin 2025, la note de conjoncture économique du Gabon. Le document consulté par BiBa 241 révèle que le Gabon impose d’importantes restrictions à ses entreprises, ce qui entrave la compétitivité et augmente les coûts de production et de commerce. L’Institution de Bretton Woods souligne également que l’accès aux biens étrangers et l’activité commerciale sont entravés par des barrières non tarifaires, telles que des exigences réglementaires et techniques complexes, des processus d’autorisation et des lacunes logistiques. En 2023, le Gabon était classé 115e sur 139 pays dans l’indice de performance logistique de la Banque mondiale, qui mesure les performances des pays en matière de douanes, d’infrastructures, d’expéditions et de logistique.
« Les entreprises sont confrontées à un
temps de séjour moyen dans les ports de 11,4 jours pour les importations et de
6,4 jours pour les exportations, ce qui compromet les délais, les coûts et
entraîne des pertes de denrées périssables. Les nombreuses inspections à la
frontière et le long des corridors commerciaux constituent un autre obstacle,
en particulier pour le commerce régional. Par exemple, les entreprises qui
échangent des marchandises entre Libreville et le Cameroun peuvent être
arrêtées par des agents publics plus de 40 fois (une fois tous les onze
kilomètres), ce qui leur coûte environ 1 980 000 FCFA (3 736
USD) en frais multiples, et un retard de 15 heures dans le temps de
voyage » peut-on lire dans la note de conjoncture économique du Gabon
2025.
Les frais perçus tout au long du
corridor Cameroun-Gabon selon le document de la Banque mondiale ne sont pas des
tarifs officiels, mais sont perçus par les agents publics gabonais
(fonctionnaires, agents de contrôles et douaniers). Le Gabon impose aussi des restrictions
substantielles au commerce des services.
Ce qui fait que la Banque mondiale conclut que le Gabon entrave lui-même
sans compétitivité.